Le sens de la vie est-il un sixième sens ou celui des aiguilles d’une montre?
- Gauthier Fourcade
- Vanessa Sanchez
résumé
La vie est un jeu paraît-il. Chouette ! Mais où est passée la règle du jeu ? Quel est le but ? Comment savoir si l’on a gagné ?
Est-ce une religion ou un chef qui nous le dira ? Ou faut-il suivre la voie du « toujours plus ? ».
A moins que la réponse se trouve écrite sur une feuille d’un arbre, au milieu d’une forêt lointaine ?
Privés de sens, nous courrons en tous sens, jusqu’à ce que nous tombions en panne. En panne de sens.
la presse en parle
« Subtil acrobate verbal, clown philosophe et tendre, cet héritier de Devos joue sans répit avec les mots et leur sens, dans un élan lyrique inépuisable. Le public n’y résiste pas et succombe d’admiration et de rire devant tant de virtuosité. »
« Avec ce nouveau spectacle particulièrement jouissif, on se régale à plus d’un titre : humour, jeux de mots égrenés comme le chapelet d’un mysticisme drolatique, poésie des plus subtiles, quête de sens, interrogations ontologiques, réponses à clefs entre le «Jeu» de la vie et le «Je» intime… »
« Sur scène, Cet artiste entretient avec les mots une relation quasi charnelle rappelant celle de Raymond Devos. En digne fils spirituel de ce saltimbanque qui nous manque tant, Gauthier Fourcade assume sa relève avec panache. Dans une mise en scène très réussie de Vanessa Sanchez, ce seul en scène déploie tout un royaume poétique où le verbe est roi et la finesse d’esprit son premier ministre. »
« Le comédien jongle avec les mots comme un acrobate, nous faisant passer du rire à des réflexions profondes où humour et poésie se mêlent pour créer un miroir de notre condition humaine. Un spectacle à la fois tendre et incisif, une écriture diablement intelligente. »
« L’unique comédien nous entraînera dans un monde où les jeux de mots et l’absurde se côtoient pour nous distraire et nous faire rire. Ce personnage espiègle fait penser à un enfant qui découvre la vie et se questionne tout en jouant. Un pur moment de détente pour s’évader de la logique terrestre l’espace d’un instant. »
l’AUTEUR
Il s’est principalement fait une réputation en interprétant ses propres seuls-en scène, plus de vingt fois au Festival d’Avignon, et à Paris dans des théâtres tels que le Rive-Gauche, le Trianon, la Comédie Bastille ou la Manufacture des Abbesses. Il a reçu le grand prix de l’Humour noir en 2011.
Dans ses débuts (Fou… comme Fourcade, 1987 ; Le Cœur sur la main, 1996), son style proche de celui de Raymond Devos, le fait considérer par la presse écrite comme l’un de ses héritiers.
Ses spectacles marquent progressivement l’abandon de la forme classique d’une succession de sketches au bénéfice d’une continuité de type théâtral.
Au Théâtre, entres autres …il joue dans Seuil de Tolérance , de Frédéric Sabrou, met en scène Naître ou ne pas naître de et avec Natale, et joue dans Love Letters, en 2023.
À la radio, il a fait pendant deux saisons des chroniques humoristiques sur France Inter dans l’émission “Déjà debout, pas encore couché” ?
Gauthier Fourcade est aussi l’auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont L’Amicale des contrevenants, mise en onde sur France Culture par Evelyne Frémy, puis jouée au Théâtre de la Huchette (éditions Lansman), et Un certain Œdipe mise en scène par Jean-Pierre Stewart et éditée chez Écritures théâtrales Grand-Sud-Ouest.
Enfin, il est l’inventeur de nombreux jeux de stratégie tels que “Yin Yang” et “Quattuor Reges”, auxquels on peut jouer librement sur la plateforme Board Game Arena.
LA METTEUSE EN SCÈNE
Dans un premier temps comédienne, elle a joué dans de nombreuses pièces, en salle et en rue. Elle se tourne ensuite vers la mise en scène. D’abord en répondant à des commandes puis en étant assistante de Johanna Boyé.
En 2013, elle monte sa compagnie: « Arbre Cie » qui est implanté dans l’Eure et Loir.
Avec Le Cabaret des filles difficiles (2013), elle se lance dans sa première mise en scène personnelle.
Elle aime mêler les disciplines et privilégie un théâtre qui laisse une place engagée au corps. Elle questionne les gens par le biais de l’émotion et de la poésie, et privilégie une écriture du réel ancrée dans la société.
Suivront Les Insoumis ( 2016) et La Guerre des Filles (2018), Amours (2021) de Leonor de Recondo. Enfin Eldorado (2023) est un spectacle de marionnette jeune public, sans parole.
Venant de l’éducation populaire, elle a également à cœur la transmission. Elle est Professeure de Théâtre du Conservatoire de l’Agglomération de Dreux.
Elle est déléguée Artistique du Festival Derrière les Fagots (28) et adhérente à HF- Centre.
notes d’INTENTION
Quand je suis sorti du ventre de ma mère, j’étais accompagné du mode d’emploi. C’est-à-dire que je tenais dans ma petite main un papier que je devais remettre à la sage-femme. Elle le déplia et le lu à haute voix : « Cet enfant est venu sur terre pour … ». Un morceau de placenta avait taché le papier et la suite était illisible. Ainsi, je n’ai jamais su pourquoi j’étais venu sur terre. »
Ainsi démarre le spectacle. Le personnage va se mettre en quête du sens de sa vie et de sa place dans le monde. Allant d’échecs en désillusions, il finira par comprendre que ce après quoi il court désespérément est juste là où il se trouve. Le long parcourt initiatique se conclura par les vers de Verlaine. « Mon dieu, mon dieu, la vie est là simple et tranquille »
Où va le monde ? Que faire ? Quel est le sens ?
Comme à mon habitude, par l’alchimie de l’humour je transmute, le temps d’un spectacle, l’inquiétude en rire. Ce n’est que prestidigitation, un moment de rêve et de bien-être, mais après tout, tant qu’il y a de la vie … il y a de la vie.
Gauthier Fourcade.
Cette pièce me rappelle les grandes questions métaphysiques que je me posais enfant : le sens de la vie, la finitude, l’infini, et… ma place dans l’univers ! L’empathie avec les autres espèces vivantes aussi. Et une grande colère contre l’humain qui détruit tout.
Gauthier aborde ces sujets graves, mais sans gravité, l’air de ne pas y toucher. Le texte est léger, gracieux, charmant et profond. J’y vois une naïveté première, de l’ordre de l’étonnement, qui me ressemble.
Avec Blandine Vieillot, scénographe, nous avons imaginé un espace de jeu tout en rondeur qui représente l’univers avec ses planètes et son système solaire.
L’arbre-échelle symbolise la vie, la nature et le rapport entre le ciel et la terre. Dans cette histoire, il est beaucoup question de verticalité : on joue avec les sauts, les chutes et les élévations. Le ciel et la terre, les feuilles et les racines.
Les deux espaces délimités par la scénographie évoquent à la fois la vie et la mort et le réel et l’imaginaire. Le monde qu’on crée et le monde concret !
On s’amuse beaucoup, Gauthier et moi à explorer toutes les possibilités de ce terrain de jeu. Pour ce spectacle, je vise cette naïveté, proche du clown. La naïveté que j’évoque est empreinte de simplicité, grâce naturelle, de confiance et de sincérité. Caractère naturel, simple et vrai.
Vanessa Sanchez