Le Chaperon rouge de la rue Pigalle
- Florence Hebbelynck
- Stéphane Arcas
- Florence Hebbelynck et Nicolas Luçon
RÉSUMÉ
Après avoir rencontré le loup trop jeune, Cathy tombe dans la prostitution. Vêtue de son manteau rouge, elle arpentera, soixante ans durant, le trottoir de la rue Pigalle où Florence Hebbelynck la croise et découvre son histoire. En se racontant, Cathy se sublime chaque fois selon son interlocuteur, devient actrice de sa vie, se construit dominante plutôt que dominée, sa voix profonde et son élégance laissant dans leurs sillages, mensonges et silences. Et c’est au travers des mots de Cathy repris sur un magnétophone, de l’incarnation des souvenirs et des allers-retours entre les existences d’une prostituée et d’une actrice, qu’émerge le projet d’un spectacle.
LA PRESSE
«Témoignage passionnant, aussi poignant que drôle, la pièce explore courageusement l’existence embrouillée d’une marginale» Télérama TT
«Une enquête passionnante qui nous fait rire et pleurer, avec des personnages captivants et hauts en couleur.» RFI
«Un objet atypique qui nous questionne autant sur le féminin que sur le sens de la vie… Et cela mérite toute notre attention.» L’Œil d’Olivier
«Un travail tout en finesse et en précision, permettent à une magnifique tension dramaturgique de s’installer.» De la Cour au Jardin
«Florence Hebbelynck a su avec tendresse, sans juger et sans bousculer, observer et nous rendre compte de l’humanité d’une Cathy à la fois digne, attachante et drôle.» Toute la Culture
«Une proposition originale et rondement menée par un duo épatant.» Froggy’s Delight
«Un récit d’un vif intérêt. Un spectacle étonnant par sa narration subtile, sa mise en vie et son interprétation réussies. À voir sans hésiter.» Spectatif
«Tout participe à la force théâtrale de cette démarche captivante pour croquer une réalité qui nous échappe, (…)entre le documentaire sensible et l’introspection intime, le drame et l’humour, le plaisir et la gêne de regarder l’incarnation en face.»Singulars
«Mixant récit intimiste et questionnement social, ce spectacle est à la fois drôle, grave, incisif et touchant .» Blog de Phaco
«Je me suis laissé embarquer par la mise en scène, si étrange, si parlante. Par la douceur de son propos, loin de tout jugement moral.» Je n’ai qu’une vie
«Loin des clichés l’actrice ne dresse pas un mausolée à la mémoire d’une prostituée, elle fait le portrait d’une femme qui, avec ses atouts, sa beauté et son élégance, s’est battue pour vivre, et le portrait qu’en fait l’actrice est très émouvant.» Culture SNES
«Ce spectacle, joliment interprété par ces deux comédiens, est un beau moment de partage et de bienveillance.» Sur les Planches
«Sans manichéisme, avec une finesse et une élégance remarquables, la comédienne-auteur tisse un voyage entre deux mondes(…) Ses mots, ses questions et ses dialogues généreux sont à la mesure de ce spectacle rare et intelligent.» Artistikrezo
«Florence Hebbelynck incarne Cathy face public et Nicolas Luçon l’accompagne. Leur interprétation force le respect par sa justesse et sa simplicité.» Double Marge
«Un portrait de femme, poignant et drôle, loin des clichés faciles et de tout jugement moral.» Le 18ème du mois
L’AUTRICE
Florence Hebbelynck est d’origine Gantoise et se partage professionnellement entre la Belgique et la France, le théâtre et l’image. Au théâtre elle a joué des pièces de Léautaud, Carrière, Pinter, Tchekhov, Bergman, Müller, Eschyle, John Ford, Schisgal, Labiche, Maeterlinck, Wedekind, Claudel, Molière et Bernanos sous la direction (entre autres) de Panchika Velez, Bruno Emsens, Yves-Noël Genod, Myriam Saduis, Isabelle Pousseur, Jacques Lassalle, Julien Roy, Philippe Van Kessel et Stéphane Braunschweig. Ses collaborations avec les auteurs et metteurs -en-scène Clément Laloy, Christiane Girten et Caroline Safarian lui tiennent beaucoup à coeur.
Au cinéma elle a joué dans les premiers longs métrages de Savina Dellicour et Denis Bardiau ainsi que sous la direction de Jan Verheyen, Olivier Dahan, Rebecca Daly, Philippe Lioret, Delphine Gleize, Albert Dupontel et Raul Ruiz. Le tournage des courts métrages de Julien Rambaldi, Eduardo Sosa Soria, Philippe Lamensch et Lili Forestier ont été des moments heureux et riches.
Elle a participé à de nombreux téléfilms, notamment sous la direction d’Antony cordier, de Franck Van Mechelen, Indra Siera, Denis Malleval, Hervé Baslé, Denys Granier-Deferre, Patrick Grandperret, Pierre Joassin et Patrick Dewolf. Elle a tenu un rôle récurrent pendant 6 saisons dans « Enquêtes réservées » pour France 3 et dans la saison 2 de Salamander, en français et en néerlandais.
Le petit chaperon rouge de la rue Pigalle est son premier projet personnel pour lequel elle a crée son ASBL Le Faucon rouge.
Avec Benoît Verhaert, elle a écrit et réalise le pilote d’une série racontant l’histoire d’une troupe d’acteurs qui monte la Cerisaie de Tchekhov. Ça s’appelle la Cerisaie-Bruxelles.
LA NOTE D’INTENTION DE FLORENCE HEBBELYNCK
En 2002, je vis et travaille à Paris comme comédienne. Dans ma rue, à Pigalle, je côtoie Cathy, une prostituée de 67 ans, qui haut de son mètre cinquante trois, bravait tous les temps, vêtue de son manteau rouge. C’est la raison pour laquelle mon fils, à 3 ans, l’avait surnommée « Le Petit Chaperon rouge ».
Un jour, elle me permet de l’enregistrer et me raconte sa vie.
En 2018, je retombe sur cet enregistrement. Faire un spectacle sur cette femme, me parait urgent et évident. Parce que ce Pigalle-là a changé et que les témoins disparaissent. Et parce que dans cette période « metoo » où la parole de la femme s’est enfin libérée face à la domination masculine, le parcours de Cathy, qui a toujours refusé cette domination, est très singulier.
Cathy ayant disparu de son bout de trottoir, je pars à sa recherche. Le Chaperon rouge de la rue Pigalle est le récit de cette (en)quête. En chemin, des personnes qui l’ont connue me parlent d’elle et ajouteront des morceaux au puzzle inachevé de sa vie.
Essayant de saisir cette femme mystérieuse et paradoxale, les interlocuteurs que je trouve sur mon chemin me racontent chacun « leur Cathy ». Leur perception de sa vie. Leur regard sur la prostitution. En la racontant, n’est-ce pas une part d’eux-mêmes qu’ils racontent finalement ? Moi aussi, je me raconte sans doute dans ce spectacle. Pourquoi cette Cathy m’a touchée ? Est-ce qu’on a quelque chose en commun ?
Ce que j’ai ressenti et ce dont j’ai envie de parler, c’est la lutte constante qu’a menée cette femme, entre déterminisme social et quête frénétique de liberté.
Et surtout, comment se réapproprier son histoire en la racontant.
Pourquoi les histoires vraies, qu’on raconte, deviennent-elles fiction ?
Pourquoi se raconter différemment en fonction de l’interlocuteur ?
Peut-on parvenir à percer le secret de l’autre ?
Sa beauté était une des armes de Cathy. Mais aussi une preuve de sa valeur.
Le proverbe latin Mulierem silentium ornat (le silence orne la femme) a donné l’injonction séculaire faite aux femmes : « Sois belle et tais-toi ». On peut y opposer le mot célèbre de Socrate : « Parle afin que je te voie ». Dans ce spectacle, il s’agira de parler du féminin et de la difficulté pour une femme de vouloir être belle et de ne pas vouloir se taire.
L’EQUIPE
FLORENCE HEBBELYNCK/ COMÉDIENNE
Florence Hebbelynck est d’origine Gantoise et se partage professionnellement entre la Belgique et la France, le théâtre et l’image. Au théâtre elle a joué des pièces de Léautaud, Carrière, Pinter, Tchekhov, Bergman, Müller, Eschyle, John Ford, Schisgal, Labiche, Maeterlinck, Wedekind, Claudel, Molière et Bernanos sous la direction (entre autres) de Panchika Velez, Bruno Emsens, Yves-Noël Genod, Myriam Saduis, Isabelle Pousseur, Jacques Lassalle, Julien Roy, Philippe Van Kessel et Stéphane Braunschweig. Ses collaborations avec les auteurs et metteurs -en-scène Clément Laloy, Christiane Girten et Caroline Safarian lui tiennent beaucoup à coeur. Au cinéma elle a joué dans les premiers longs métrages de Savina Dellicour et Denis Bardiau ainsi que sous la direction de Jan Verheyen, Olivier Dahan, Rebecca Daly, Philippe Lioret, Delphine Gleize, Albert Dupontel et Raul Ruiz. Le tournage des courts métrages de Julien Rambaldi, Eduardo Sosa Soria, Philippe Lamensch et Lili Forestier ont été des moments heureux et riches. Elle a participé à de nombreux téléfilms, notamment sous la direction d’Antony Cordier, de Franck Van Mechelen, Indra Siera, Denis Malleval, Hervé Baslé, Denys Granier-Deferre, Patrick Grandperret, Pierre Joassin et Patrick Dewolf. Elle a tenu un rôle récurrent pendant 6 saisons dans « Enquêtes réservées » pour France 3 et dans la saison 2 de Salamander, en français et en néerlandais. Le Chaperon rouge de la rue Pigalle est son premier projet personnel pour lequel elle a crée son ASBL Le Faucon rouge. Avec Benoît Verhaert, elle écrit et tourné le pilote d’une série racontant l’histoire d’une troupe d’acteurs qui monte la Cerisaie de Tchekhov. Ça s’appelle la Cerisaie-Bruxelles.
NICOLAS LUÇON/COMÉDIEN
Après des études de philosophie à Strasbourg, il s’installe à Bruxelles en 1999 et sort diplômé de l’INSAS en 2002. Comme acteur il joue, entre autres, sous la direction de Sofie Kokaj (This is not a love Song), Aurore Fattier (La puce à l’oreille), Sabine Durand (La vie est un songe, Affabulazione et Cid), Armel Roussel (Si demain vous déplaît, And Björk of course, Pop, Hamlet, Ivanov Re-mix, La Peur, L’éveil du printemps), Stéphane Arcas (Pas là, L’Argent, Scum manifesto, BleuBleu, Retour à Reims) et en France avec la compagnie Teck ou avec Dominique Pitoiset (Un été à Osage county)… Metteur en scène, il fonde avec Denis Laujol et Julien Jaillot la compagnie Ad hominem, et monte deux textes de Robert Walser, Blanche-neige (2006) et L’Institut Benjamenta (2010) avant de travailler sur une adaptation de La Poule d’eau de Witkiewicz intitulée Nevermore. Il a aussi mis en scène une création inspirée d’un scénario de Guiraudie, Du Soleil pour les gueux (2013) et co-signé la mise en scène d’Un Monde où vivre d’après Van Gogh suicidé de la société d’Artaud.
STÉPHANE ARCAS/ METTEUR EN SCÈNE
Stéphane Arcas est originaire de la campagne aux alentours de Toulouse. Plasticien très actif dès le début des années 90, il expose tant dans l’institution que dans les lieux alternatifs. Il réalise, entre autres, le Body Count, une installation présentant à même le sol toutes les composantes constituant un corps humain de 70 kg dans les proportions idoines. Son œuvre, qualifiée de « conceptuel punk » empreinte de référents culturels variés, mêle l’art classique à la culture rock. À partir du début des années 2000, Stéphane Arcas s’attaque au théâtre en participant à des projets en tant que vidéaste, scénographe et comédien. Son travail bascule franchement dans le spectacle vivant quand il décide de passer lui-même à la mise en scène et l’écriture. En 2005, de il s’installe à Bruxelles, où il crée la Compagnie Black Flag. Il crée La Forêt Vert Presque Vert à la Balsamine puis Bleu Bleu au Théâtre Océan Nord en collaboration avec le musiciens Michel Cloup. Le spectacle a participé à l’édition 2015 du Festival Impatience et a été repris au Théâtre Varia en 2016 puis a été présenté sous forme d’exposition performative au Printemps de Septembre à Toulouse. Il est aussi scénographe pour d’autres compagnies et obtient le prix de la critique en 2015 pour la scénographie de Démon me Turlupinant d’Antoine Laubin. Il réalise une exposition rétrospective autour de Bleu Bleu dans le cadre du festival d’art Contemporain le Printemps de Septembre en 2016. En octobre 2017 il crée Retour à Reims, sur fond rouge au Théâtre Varia d’après Retour à Reims de Didier Eribon. Il crée actuellement (livret, mise en scène et scénographie) Ce qui Vit en Nous, un opéra de Chambre au Théâtre de la Balsamine.
Fabrice Dupuy conseiller dramaturgique
Steph Van Uytvanck création musicale
Maéva Lambert travail sur le corps
Xavier Lauwers création lumière