La Peau d’Elisa
- Carole Fréchette
- Mama Prassinos
- Félicie Artaud, Gilbert Désveaux et Dag Jeanneret
- Mama Prassinos, Julien Lecannellier
- 55 minutes
LA PIÈCE
« Je suis la jupe qui colle à la peau, je suis la peau sous la jupe, je suis la bretelle qui glisse sur l’épaule, je suis l’épaule soyeuse sous le coton, je suis les cheveux fous sur la nuque, je suis la nuque sous les doigts d’un homme ».
Une femme seule, assise devant nous. Avec délicatesse, elle raconte des histoires d’amour. Elle insiste avec minutie sur tous les détails intimes : les mains moites, le souffle court, la peau qui frémit sous les doigts. Elle parle avec fébrilité, comme si elle était en danger, comme si son cœur, sa vie, sa peau en dépendaient. Peu à peu, elle révèle ce qui la pousse à raconter et livre le secret insensé qu’un jeune homme lui a confié, un jour, dans un café.
L’AUTEUR
CAROLE FRÉCHETTE est née à Montréal au milieu du XXe siècle. Elle rêve d’abord d’être actrice et se forme à l’école nationale de théâtre du Canada. Dès sa sortie d‘école, elle s’intéresse au théâtre politique et à la création collective. Elle fait du théâtre « engagé » sur la condition des femmes avec la troupe du Théâtre des cuisines jusqu’au tournant des années 80. Devenue mère, elle entreprend une maîtrise en art dramatique et se met à écrire. Depuis qu’elle consacre son temps à l’écriture, ses pièces sont traduites dans quinze langues et jouées un peu partout à travers le monde. Ses œuvres ont été saluées par de nombreuses récompenses au Canada et à l’étranger. En 2002, la SACD lui décerne, à Avignon, le Prix de la Francophonie pour souligner son rayonnement dans l’espace francophone. Elle reçoit la même année, le prix SIMI- NOVITCH, la plus importante récompense au théâtre au Canada.
UN SPECTACLE DE
MAMA PRASSINOS est née à Paris. Elle se forme chez Claude Mathieu au Studio 34. En 1989, débute une longue aventure de presque 10 ans avec Marcel Maréchal au Théâtre National de Marseille puis au Théâtre du Rond-Point à Paris. Avec lui, elle joue Beaumarchais, Brecht, Tchekhov, Genet, Aristophane, Novarina, Molière, Guilloux, Audiberti, Prévert, De Filippo… Elle joue également avec Renaud-Marie Leblanc dans MÉLITE de Corneille. De retour à Paris, à partir de 1995, elle joue sous la direction de Marion Bierry et d’Annick Blancheteau tout en tournant pour la télé, . En 2007 elle part vivre sous le soleil de Montpellier avec ses filles. Parallèlement à son métier de comédienne au théâtre et au cinéma, elle devient, de 2011 à 2013, collaboratrice artistique de Gilbert Désveaux, alors directeur adjoint et metteur en scène associé du CDN de Montpellier. Elle met en scène LA PEAU D’ÉLISA de Carole Fréchette et UNE SÉPARATION de V.Olmi. Cette année, au cinéma, on a pu la voir dans « Nos années folles » de André Téchiné et dans « Le semeur » de Marine Francen.
AVEC
MAMA PRASSINOS et
JULIEN LECANNELLIER fait ses premiers pas au théâtre à Toulouse dont il est originaire. Puis il monte à Paris où il intègre l’École du Studio d’Asnières dirigée par Jean-Louis Martin Barbaz. Il joue avec plusieurs compagnies (Grand théâtre, Soirées Plaisantes, Acidu…) Il est aussi membre du collectif Bim (performances In-situ en France et à l’étranger). À l’image, il travaille avec Yann Delattre, Zabou Breitman, Guillaume Legrand.
SOUS LE REGARD DE
FÉLICIE ARTAUD Metteure en scène, dramaturge et comédienne. Après une formation en France, elle rejoint Bruxelles pour finir ses études. En Belgique, elle travaille d’abord avec Le théâtre de Galafronie puis avec diverses compagnies : Théâtre de l’alliance, La compagnie Le Luxe, La Cie Riccochets, La maison Ephémère, Le Théâtre Pépite, Violala et La CieKaryatides. Ensuite, elle forme un duo autrice / metteure en scène avec Aurélie Namur. Au sein des compagnies Les Nuits Claires (Montpellier) et Agnello (Bruxelles), elles créent les spectacles ET BLANCHE AUSSI, MON GÉANT, LE VOYAGE ÉGARÉ, ON SE SUIVRA DE PRÈS, LA FEMME VAUTOUR, DRIBBLE! ISABELLE 100 VISAGES et SOULIERS ROUGES.
GILBERT DÉSVEAUX suit une formation d’art dramatique, à Paris, avant de créer sa structure de production dédiée à la création contemporaine. D’abord comme producteur et comédien puis comme metteur en scène, il a présenté depuis 1993 une vingtaine de pièces nouvelles, ou traduites pour la première fois en français. Des œuvres de Jean-Marie Besset, avec qui il s’associe pour créer le festival NAVA à Limoux, mais aussi d’auteurs anglophones (Oscar Wilde, Tennessee Williams, Edward Albee, Alan Bennett, Michael Frayn, Moïses Kaufman, Austin Pendleton, Richard Greenberg, Will Eno…). De 2010 à 2014, il est directeur adjoint et metteur en scène associé du Théâtre des 13 vents, CDN Languedoc-Roussillon, à Montpellier. Depuis 2014, il dirige LA SOCIETE DU SPECTACLE, bureau de création et de production avec lequel il accompagne des projets artistiques et culturels. Depuis 2016, il dirige le théâtre et le cinéma du BLANC-MESNIL.
DAG JEANNERET est comédien et metteur en scène. Il a joué dans une trentaine de spectacles notamment avec Bérangère Bonvoisin, Philippe Clévenot, Philippe Delaigue, Olivier Maurin, Patrick Haggiag, Christian Esnay, Christian Rist, Alain Béhar, Jean-Marc Bourg… Il a mis en scène une quinzaine de spectacles (Molière, Claudel, Melquiot, Picq, Danis, Valletti, Darley, Esinencu, Siméon….). Ses derniers spectacles OCCIDENT – De Vos (au Théâtre des Halles en 2012), RADIO CLANDESTINE – Celestini, TAMBOURS DANS LA NUIT – Brecht. POISON de Lot Vekemans. Il est conseiller artistique du Printemps des Comédiens depuis 2011.
L’ÉQUIPE TECHNIQUE
CÉCILE MARC est scénographe et collaboratrice artistique. Elle a travaillé pour le théâtre et l’opéra notamment avec Dag Jeanneret, Denis Lanoy, Jacques Allaire, Catherine Vasseur, Toni Cafiero, Alain Behar, Stéphanie Marc…
THOMAS CLÉMENT DE GIVRY est formé à Montpellier comme régisseur lumière. Métier qu’il pratique fréquemment pour le CDN de Montpellier. Poussé par l’envie de créer, il entreprend en parallèle une activité de création lumière pour plusieurs compagnies de théâtre (Cie Up to you!, Cie Machine Théâtre, Cie l’Atalante, Cie Amarante…) et des groupes de musique (Oust Louba, Hey! B, FLX…). Nourrit de son expérience, il s’emploie à concevoir une construction plastique et dramaturgique de la lumière en théâtre et en concert.
MIA MANDINEAU est née à Paris. Après avoir fait parti de l’Ensemble Vocal Michel Piquemal elle a intégré l’académie du chœur de l’orchestre de Paris. Elle est maintenant étudiante en chant lyrique au conservatoire d’Amsterdam. Parallèlement à ses études classiques, par amour du jazz, elle reprend des standards à capella. Elle produit également des vidéos qui résument les opéras. Voir sur Youtube : l’opéra et ses zouz.
SERGE MONSÉGU est né dans les Pyrénées en 1966. Il a poursuivi des études dans le domaine agricole avant de se tourner vers le spectacle vivant. En qualité de régisseur audio-vidéo, il travaille au Centre Georges-Pompidou, à l’auditorium du musée du Louvre, pour les compagnies, Black blanc beur, La camionetta, et Loïc Touzé. Il occupe ce poste à titre permanent au CDN de Montpellier à partir de 1994. Il y crée les bandes sons et les images pour A.Garcia-Valdès, G.Monnet, J-C.Fall, G. Désveaux, J-M. Besset, J-M. Bourg, J.Allaire, J.Lassalle, R.Garcia, R.Borgna, H.Soulié, R. Martrin-Donos, S.Laudier, F.Dekkiche, C.Touret, L.Sabot, F.Rudelle, C.Auxire-Mar- mouget, J.Chambon, M. Heydorff, M.Touraille…
Photos : Marie Clauzade
LA PRESSE
« Ce sont des récits qui s’enchevêtrent, dits par des personnes différentes. Mama Prassinos les incarne tour à tour, sans rien changer à sa voix, à ses intonations, à sa gestuelle. Ce n’est pas ce qui importe. Ce qui importe, c’est la manière qu’elle a de nous dire tout cela, comme une confidence, un aveu, oh, rien de grave, au contraire, que des choses légères et de beaux souvenirs – es souvenirs d’amour, de premiers regards, d’embrasement. » – Le Canard Enchaîné
« Mama Prassinos rêvait de jouer ce texte singulier. Où une femme raconte, se raconte, sans doute – elle raconte des histoires d’amour. Elle est précise, possède ce don des détails sensibles, sensuels. Mama, présence pure et frémissante, est une interprète très touchante. » – Figaroscope
« Pas de voyeurisme. Juste des confidences. Celles de l’intime, de la rencontre, de la première fois, du premier amour, et ensuite de son absence, du vide qu’il laisse, de la solitude, du temps qui passe… » – L’Humanité
« Mama Prassinos est remarquable, dense et troublant. L’intensité puissante et délicate qu’elle met dans son personnage nous saisit, nous convainc et nous sourit. Des frissons d’amour nous traversent, légers ou pénétrants tant l’interprétation est incarnée et les émotions vraies. » – Spectatif
« Délicate entreprise que de vouloir parler d’amour en entraînant le spectateur dans une perception plus physique que mentale des sensations créées par la passion. C’est ce que vise ce court spectacle, nourri des souvenirs réels ou fantasmés d’une femme à qui un jeune homme révèle le secret de l’éternelle jouvence : écouter et raconter l’amour, le sien ou ceux des autres, pour retrouver, par la magie des mots, le goût des peaux, des haleines, des baisers. » – Télérama
« Doute, revirements, emballements, son personnage mi-enfant mi-femme meurtrie nous fait partager tout cela. Du grand art. » – RegArts
« Fort en moments émouvants, ne connaissant aucun temps faible, pratiquant souvent les ruptures de ton, « La Peau d’Elisa » pourrait donner à son interprète la tentation et l’occasion de cabotiner, de fournir à bon compte un sacré « numéro d’actrice ». » Froggy’s Delight