Désordres
- Yamina Hadjaoui
- Swan Demarsan
- Audrey Evalaum Marquis
- Sarah Barzyk et Boris Khalvadjian
résumé :
Sarah et Thomas, deux quarantenaires actifs, motivés, « forment un couple que l’on pourrait qualifier de réussi ». Mais une image peut-elle résister aux épreuves ?
Pour nous (et pour eux) ils revisitent leur(s) histoire(s) et nous en partagent, au fil et au gré de leur mémoire, les temps forts, les moments qui les ont impactés, qui ont fait bouger les lignes… Ils vont tour à tour nous livrer leurs questionnements, leurs pensées les plus inavouables.
DÉSORDRES c’est la vie. C’est le récit de cette confrontation à l’autre, aux regards extérieurs, mais surtout à soi-même.
presse :
« Désordres peut se résumer à un mot : banal. Mais ce n’est pas la pièce qui est banale, elle est au contraire originale et très réussie. Mais « banal », c’est le mot qui tue, en amour. On peut connaître des tempêtes et des tourments dans un couple, on peut commettre des fautes, mais l’on n’a pas le droit d’être banal, d’infliger une vie banale à celui ou celle qu’on prétend aimer. [….] Banale, la pièce pourrait l’être sans la finesse déployée par l’auteur, Yamina Hadjaoui. » Christophe Bardier (L’Express)
« La pièce joue pendant une heure avec la tension du couple. Comme Ingmar Bergman dans Scènes de la Vie conjugale, Yamina Hadjaoui prend le parti de montrer le quotidien ordinaire de deux personnes. Parfois incohérentes, changeantes et capricieuses, les réflexions prononcées à voix haute sont celles d’un homme et d’une femme tiraillés entre besoins irrationnels, envies légitimes et obligations sociales. La dérision, dispersée en quelques touches d’humour, frappe là où on ne l’attend pas. Le spectateur suit les émotions des personnages au même rythme que leurs pulsions, sans savoir à quoi s’attendre d’une scène à l’autre. » L’Humanité
« Autopsie d’un couple ordinaire aux prises avec la disparition du désir, le texte se sauve de la banalité par sa cadence et son rythme, les soubresauts que la mémoire revisitée du mari et de la femme réveille dans les corps chahutés des comédiens constamment justes. Constamment proches d’un public qui les applaudira de toute façon à tout rompre. Bonheur des retrouvailles théâtrales… » Télérama
« Le sujet choisi par Yamina Hadjaoui réussit à toucher, grâce à sa construction sous forme de puzzle, sa progression achronique, grâce aussi à la justesse du jeu d’Oriane Blin et Boris Khalvadjian, de la mise en scène de Swan Delarsan et la « mise en espace et en corps » d’Audrey Evalaum Marquis qui chorégraphient avec subtilité le duel amoureux. Par euphémisme il est dit dans le programme que la scénographie ne comporte « rien de superflu ». N’empêche que le spectacle semble riche. » L’Obs
« Une bonne dose de véracité qui fait la force de la pièce » CNEWS
« Le couple… Vaste sujet… Bien des auteurs et autrices se sont emparé·e·s de ce sujet à priori dramaturgiquement inépuisable… Yamina Hadjaoui n’a pas craint de s’essayer à l’exercice et a réussi à nous proposer soixante-cinq minutes passionnantes. Le couple qu’elle nous présente est à la fois unique et universel.La première qualité du traitement du sujet tient à la construction de la dramaturgie. Yamina Hadjaoui dynamite purement et simplement le code temporel. Grâce à son écriture percutante, incisive, grâce aux moments de grande tension (voire de violence) qui succèdent à des moments très drôles, j’ai été complètement pris par cette fable sociétale. Pour que tout ceci puisse fonctionner à la perfection, il fallait deux comédiens d’une irréprochable justesse. Oriane Blin et Boris Khavadjian sont ces deux comédiens-là. Les deux, mis en scène avec une grande pertinence par Swan Demarsan, sont totalement crédibles. On l’aura compris, voici donc un bien beau moment de théâtre. »De la cour au jardin
« Parmi les pièces de la rentrée théâtrale, DESORDRES de Yamina HADJAOUI est une belle surprise ! Les dialogues font mouche! Les deux comédiens sont époustouflants de conviction, réellement habités par leurs personnages. Un moment de grâce de 1h15. » Sorties à Paris
« L’écriture de Yamina Hadjaoui est incisive pour exprimer l’urgence de la parole, la structure narrative est déroutante : chaque scénette correspond à un morceau de mémoire arraché, tantôt léger et drôle, tendre et amoureux, tantôt violent et mat. La mise en scène de Swan Demarsan est sobre, subtile et efficace, les éléments de décor moindres et amplement suffisants. Oriane Blin et Boris Khalvadjian nous offrent une talentueuse interprétation de cette minutieuse dissection des rapports du couple confronté à la routine du quotidien et aux affres du temps. » Coup de Théâtre !
« les dialogues sont crédibles au point que qui a connu l’épreuve de la séparation y retrouve des attitudes connues. Heureusement, ils sont régulièrement émaillés de répliques qui, par la distance qu’elles révèlent entre les psychologies, deviennent comiques… Du point de vue de la forme, l’ordre des scènes est plus onirique que chronologique. Si parfois le procédé surprend, c’est bien peu dans la mesure où il illustre parfaitement le thème de la pièce. Et si la violence des propos est bien présente, elle ne fait que rendre avec justesse le délitement du couple et l’hermétisme des logiques psychologiques. » Holybuzz
L’autrice :
Yamina Hadjaoui
C’est sans vouloir en faire une pièce, qu’elle commence à coucher les dialogues de Désordres. Cette pièce qu’elle écrira en une dizaine d’années… Au fil de la mémoire, de rencontres, de témoignages. Tout en écrivant Désordres, elle s’essaie à l’humour. En 2013, sa pièce «Paul et les Autres» est sélectionnée parmi les 10 meilleurs textes du Concours annuel organisé par la Fondation Bajen. En 2014, son texte «Echanges de bons procédés» est sélectionné parmi les 10 meilleurs textes courts du concours Nouvel Auteur organisé par la SACD et le Festival Performance d’Auteur. En 2015, elle est lauréate de ce même concours avec son texte «Je suis une Imposture». Parallèlement à l’écriture de pièces, saynètes et sketches, elle collabore à l’écriture de concepts de série TV.
Ce qu’elle préfère dans l’écriture: les dialogues.
La citation qu’elle trouve la plus juste: «L’Art d’écrire précède la pensée» – (Alain).
Le metteur en scène :
Swan Demarsan
Comédien depuis son plus jeune âge, il se retrouve assistant à la mise en scène pour son professeur et mentor : Pierre Aufrey. Leur collaboration au sein de la compagnie Arthélème durera cinq ans. Puis, il continue sa formation de manière résolument hétéroclite de Jean-laurent Cochet à John Strasberg en passant par le théâtre de J. Grotowski… Comédien ou metteur en scène, il joue au théâtre, au cinéma, à la télévision, sous la direction d’Olivier Marchal dans « MR73 », celle d’Hervé Hadmar dans « les oubliées » avec Jacques Gamblin, « Signature » avec Sandrine Bonnaire, « Pigalle la nuit »… et se passionne pour la direction d’acteurs. Il signe plusieurs mises en scène pour le théâtre privé et intervient en tant que pédagogue dans plusieurs structures. Il travaille notamment avec la ville de Rambouillet puis il s’installe à l’Atelier Ciné-Théâtre à Paris, où il fera la connaissance de Yamina Hadjaoui et de Boris Khalvadjian. Avec Désordres, il retrouve ses premières amours : le texte et l’interprétation, il axe donc sa mise en scène avant tout sur le jeu des acteurs.
La metteuse en espace :
Audrey Evalaum Marquis
Qu’il s’agisse des voies du corps dansé, parlant ou des textes mêmes, elle s’intéresse à l’écriture de la présence. Elle se forme très tôt à la danse classique puis contemporaine, travaille avec A. Garrigues, M. Coquil puis avec L. Nett qui l’incitera à créer sa première compagnie de danse contemporaine. Parallèlement, elle se forme aux arts de l’acteur. Entre les rôles classiques et contemporains qu’elle interprète (Les fourberies de Scapin, Les Liaisons dangereuses, Mademoiselle Else, Quartett..), elle poursuit sa formation universitaire par un master 2 en Théories et pratiques du langage et des arts à l’EHESS de Paris et assiste en 2011 les élèves de première année du CNSAD de Paris sous la complicité́ bienveillante de D. Mesguish. En 2012, elle découvre le travail de M. Matsuura et devient l’une de ses ferventes disciples pour la pratique des arts du Nô, du sabre et de l’Aïki. Depuis 2017, elle retourne sur scène plus théâtrale et poursuit ses réflexions comme comédienne, performeuse ou chorégraphe à travers différents partenariats. C’est en 2019 qu’elle monte sa nouvelle compagnie : MyFavorite Cie, suite à son emménagement à Rouen.
Les comédiens :
Sarah Barzyk : Sarah fait ses premiers pas à l’écran à l’âge de quatre ans aux côtés de Roger Hanin et Christoph Waltz. Quelques années plus tard, elle entre dans l’univers de Jean-Pierre Mocky en tant que comédienne. Entre les Cours Florent et l’Actor Studio on la retrouve à l’écran dans des séries comme Engrenages, Éternelle ou encore Plus Belle Vie. Au théâtre, elle joue Shakespeare, Marivaux, Molière, Tchekhov. C’est ce dernier qui lui donnera envie de réaliser en 2013 son premier moyen-métrage « Nina » inspiré de « La Mouette ». Elle signera deux autres courts-métrage. « Marlowe » librement inspiré de « Faust » où elle met en scène Jean-Pierre Mocky et Jacques Attali, sur une musique de Vladimir Cosma, puis « Dolorès », une chanson en hommage à la Lolita de Nabokov. Depuis 2018, elle s’épanouit dans le monde du doublage en travaillant sur des films, des dessins animés et des séries internationales. Elle a foulé les planches pour la dernière pièce de Robert Hossein « Une femme nommée Marie ». En 2021, elle publie son premier roman « Juste une question de temps », un roman qui résonne étrangement avec la pièce que vous allez découvrir.
Son mot : « ce qui échappe à la logique est le précieux de nous-mêmes » (André Gide)
Photos : © Caroline Bottaro