Déjeuner chez Wittgenstein
- Thomas Bernhard
- Nicolas Lakiotakis
- Sophie Lajeunesse, Corinne de Montalembert, Nicolas Lakiotakis. Et la voix de René Poutou
- Anna Liana
- Martin Cobrda
Texte français de Michel Nebenzahl ©Arche Editeur
La pièce
Dans l’hôtel particulier des Worringer, grande famille d’industriels et de mécènes Viennois, deux sœurs et leur frère se retrouvent autour d’un déjeuner. Elles n’ont jamais quitté la maison familiale après le décès des parents, il trouve refuge à l’hôpital psychiatrique de Steinhof après un périple en Angleterre, puis en Norvège. Elles sont comédiennes, ne jouant pas ou très peu, il est philosophe, travaillant inlassablement sur une Logique. Parfois ils se haïssent, parfois ils s’aiment mais aujourd’hui, à l’occasion du retour provisoire du frère à la maison, ils vont, entre soupe et profiteroles, discuter philosophie, art, et parler du passé familial et de leurs vies désespérément immobiles.
Thomas Bernhard a écrit cette comédie, s’inspirant de son ami Paul Wittgenstein, personnage haut en couleurs, mélomane connu des Viennois, mais aussi du grand-oncle de Paul, le célèbre philosophe Ludwig Wittgenstein. Il a pris la « folie » du premier, l’a moulinée avec les faits réels de la vie de son parent pour donner vie à ce fou génial, à la fois attachant et pathétique qu’est Ludwig Worringer, et dresser un portrait explosif de cette puissante famille.
A propos de l’auteur
Thomas Bernhard (Heerlen, Pays-Bas 9 février 1931 – Gmunden, Autriche 12 février 1989), est un romancier, poète et dramaturge autrichien, considéré comme l’un des plus grands auteurs germanophones de l’après-guerre. Grâce à son écriture originale, anticonformiste et radicale, il est souvent comparé aux plus grands écrivains du XXe siècle, comme Beckett ou Kafka.
Sa carrière de dramaturge démarre par Une fête pour Boris qui rencontre un succès immédiat. Vont suivre des œuvres, telles que Minetti, Le Faiseur de Théâtre ou Le Président. Sa dernière pièce, Place des Héros, traite du passé Nazi de son pays et provoque un scandale, voire des réactions violentes, mais remporte un succès international. Elle entre au répertoire de la Comédie-Française en 2004. Son œuvre théâtrale, intemporelle et universelle, a suscité récemment un regain d’intérêt.
Déjeuner chez Wittgenstein ou Ritter Dene Voss de son titre allemand du nom des trois acteurs que l’auteur tenait en haute estime, a été créé en 1986, trois ans avant sa mort et deux ans après le décès de sa compagne, Hedwig Stavianicek, ce qui rend l’angoisse de la maladie et de la mort imminente – certes traitée avec beaucoup d’humour – palpable à travers toute la pièce.
Le metteur en scène
Nicolas Lakiotakis débute comme interprète et traducteur. Il travaille aussi bien pour la télévision que le cinéma, traduit des scénarios et du théâtre. En 2009, il rencontre le metteur en scène grec Mickael Marmarinos et participe à sa création de Je meurs comme un pays de D. Dimitriadis (Ateliers Berthier). Il décide alors de se consacrer définitivement au théâtre. Après sa formation au Cours Florent (X. Florent, J. Recoing, A. Malinova…) et un passage à la télévision (Au nom d’Athènes, diffusion Arte), il joue dans une série de pièces dont Ça ira (1) Fin de Louis de Joël Pommerat. Parallèlement il s’intéresse au travail du corps et suit des formations avec Mickaël Phelippeau, Ambra Senatore, Alban Richard. De 2010 à 2013 il participe à trois créations en allemand sous la direction de Simone Strickner : oeuvres de Sibyl Berg, Wolfgang Borchert, Thomas Bernhard. Il est aussitôt séduit par l’écriture de ce dernier, répétitive et obsédante comme un martellement, par sa critique percutante et son désir de rupture, sa vision à la fois cruelle et drôle. En 2017, il crée la Compagnie Thêta Lab et monte, pour sa première création longue, Déjeuner chez Wittgenstein.
Corinne de Montalembert
Corinne de Montalembert. Après des études de lettres, et parallèlement à sa carrière d’éditrice dans le secteur beaux-arts, Corinne de Montalembert commence à suivre des cours de théâtre en 1988 avec Myrtha Liberman, assistante de Jorge Lavelli. Entre 1994 et 1995, elle se forme à l’école du passage, avec Niels Arestrup et suit une initiation théorique aux méthodes de l’Actors studio. A son actif une vingtaine de pièces : Tchekov, Maupassant, Marivaux, Vaclav Havel, Alan Bennet, Edward Albee, pour les plus récentes Gombrowicz (le rôle d’Yvonne, dans Yvonne, princesse de Bourgogne), en 2016, la sœur aînée dans une courte adaptation de Déjeuner chez Wittgenstein, de Thomas Bernhard, mise en scène par Nicolas Lakiotakis) et le rôle de Prue dans Célébration de Harold Pinter en 2017. Elle poursuit également un travail plastique et, à deux reprises, elle expose ses créations.
Sophie Lajeunesse
Sophie Lajeunesse fait sa carrière dans l’édition et, parallèlement, depuis 1992, se consacre au théâtre. Le théâtre, c’est une histoire de famille : son père fait le Conservatoire au début des années 1950, son arrière-grand-père, Paul Larochelle, fut comédien et directeur de théâtres parisiens : Montparnasse, Les Gobelins. Elle suit le cours de Pierre-Louis Calixte (sociétaire de la Comédie-Française) puis entre dans la troupe du Théâtre 3 de Myrtha Liberman. Elle a joué Marivaux, Pinter, Tilly, Vaclav Havel, Edward Albee, Yasmina Reza, Gombrowicz, Nikolaï Erdman… tenant le rôle de la mère dans Minuit chrétien de Tilly, celui d’Agnes dans Delicate Balance d’Albee, de Emma dans La Traversée de l’hiver de Yasmina Reza, de la reine dans Yvonne, princesse de Bourgogne de Gombrowicz, et l’épouse du Suicidé d’Erdman. En 2015, puis 2016, elle joue sous la direction de Nicolas Lakiotakis deux courtes adaptations : Trust de Falk Richter, et Déjeuner chez Wittgenstein de Thomas Bernhard.
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com
LA PRESSE
FREQUENCE PARIS PLURIELLE – 106.3 – Capucine Maillard, qui anime la rubrique théâtre, a invité Nicolas LAKIOTAKIS, le 20 mars dans l’émission PLEIN PHARE
«…Pièce tout à fait étonnant, réjouissante, caustique et troublante.»
–> A écouter http://audioblog.arteradio.com/post/3084018/emission_du_6_mars_2018/
THÉÂTRE AUTEURS – La critique de Simone Alexandre
«La règle des trois unités est ici respectée et l’action se situe en la maison des Worringer, grande famille industriels et de mécènes viennois…»
–> Pour en savoir plus : http://www.theatrauteurs.com/archive/2018/03/19/dejeuner-chez-wittgenstein-de-thomas-bernhard-6035516.html
LA GRANDE PARADE – Par Christian Kazandjian
«Avec Déjeuner chez Wittgenstein, Thomas Bernhardt gratte les plaies suppurantes des grandes familles : on rit souvent, mais jaune. »
–> Pour en savoir plus : http://www.lagrandeparade.fr/index.php/l-entree-des-artistes/theatre/2332-dejeuner-chez-wittgenstein-le-charme-deletere-de-la-bourgeoisie
LE PETIT RHAPSODE
«Bon appétit mes sœurs…Dans la grande tradition des déjeuners de famille qui tournent forcément mal, le dramaturge autrichien Thomas Bernhard nous invite chez les Wittgenstein, industriels et mécènes viennois»
–> Pour en savoir plus : https://richardmagalditrichet.tumblr.com/
LEX TIMES
«Génie, folie, famille, haine, inceste, autant de thèmes qui constituent la trame de cette « comédie dramatique » autobiographique dont Nicolas Lakiotakis, qui incarne le petit frère Ludwig et signe la mise en scène, s’est pleinement emparé pour son plus grand plaisir, devine-t-on.»
–> Pour en savoir plus : https://www.lextimes.fr/agenda/agenda-culturel/theatre/dejeuner-chez-wittgenstein-de-thomas-bernhard