J’arriverai par l’ascenseur de 22h43
- Philippe Soltermann
- Lorenzo Malaguerra
- Philippe Soltermann
résumé
Ce spectacle interroge l’irrationnel de l’admirateur. Il questionne le rapport au fan que je n’ai jamais cessé d’être, qu’on a tous été un jour. J’avais douze ans. Dans mon entourage, un plus grand écoutait «L’Ascenseur de 22h43». Depuis, j’ai toujours voulu payer mes dettes. Car, oui, il se trouve qu’entre Hubert-Félix Thiéfaine et mon adolescence, il y a une ardoise. Ce monologue est un solde pour tout compte déguisé en hommage.
distribution:
Auteur, metteur en scène et comédien, Philippe Soltermann s’est formé à l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles. Auteur de plus d’une quinzaine de spectacles, il est également un comédien reconnu ayant été dirigé par des metteurs en scène de renom. Il accorde une priorité croissante à la diversité des projets. De son désir de faire rencontrer des publiques différents est né « Œdipe Roi » dont les chœurs ont été confiés à la chanteuse « Sandor » ou encore « J’arriverai par l’ascenseur de 22H43 », son monologue actuellement en tournée.
note d’intention du metteur en scène:
Nous ne racontons pas ici l’histoire du fan de Thiéfaine assistant à tous ses concerts, guettant au pied de son hôtel l’arrivée de la star ou cherchant désespérément, le stylo à la main, à obtenir une griffe sur un magazine froissé. Le problème du fan est toujours le même : effacer sa vie en se projetant totalement dans celle d’un autre. Et de cela, il est difficile d’en tirer quelque chose qui dépasse le cliché, qui ne soit pas l’histoire d’un type pathétique. Le spectacle de Philippe Soltermann appartient plutôt à ce que j’appellerais une plongée poétique au centre de soi-même. Bien que sa passion pour Hubert-Félix Thiéfaine soit bien réelle, elle est avant tout le point de départ d’une introspection menée sur le mode apparent de l’association libre, convoquant à la fois les détails les plus anodins de la vie quotidienne comme la parole des grands poètes, dressant par là un tableau du monde aujourd’hui qui dépasse de loin l’anecdote.
Le travail que nous menons ensemble portera sur le fait de se jouer soi-même, de réussir à flirter entre soi et l’acteur qui joue, entre la banalité du quotidien, une certaine nonchalance et les excès que nous vivons tous dans la solitude de notre cerveau. L’écriture de Soltermann possède cette sincérité que l’acteur Soltermann devra aller chercher au fond de lui-même et partager avec le public dans une forme de soliloque que nous souhaitons étrange, drôle et tragique.
la presse en parle:
Sur scène, Philippe Soltermann incarne un hilarant et émouvant fan d’Hubert-Felix Thiéfaine. Libération
Un monologue mêlant exaltation et humour, éclairant le rapport intime qui relie le comédien aux chansons de son idole, au lyrisme de ses textes, à la richesse des références et des inspirations qui font la particularité de son répertoire. La Terrasse
Dans une écriture vivement ciselée, Philippe Soltermann livre une autofiction habile, juste. On sent qu’il a dépassé ce fanatisme qui l’a tant porté : sa plume sait se moquer de ses excès. Mais elle sait aussi garder cette ardeur qui joue avec la folie sans y sombrer. Ce soir-là, il a interprété son texte avec l’énergie d’un désespéré, condamné à vivre dans l’ombre d’un inconnu. L’acteur donne tout. Rue du Théâtre