Cet été, alors que nous ne pouvions pas jouer,  exceptionnellement nous avons quitté le plateau de la Manufacture pour admirer le dehors, admirer la rue Véron. Nous vous avons raconté sur nos réseaux sociaux ce que nous y avons vu… Pour ceux qui l’ont loupé, séance de rattrapage de notre feuilleton estival :

Mercredi 1er juilllet :

#throwbackwednesday
Au 18 de la rue Véron se trouve la façade colorée de l’Hôtel de Clermont, un des derniers cafés authentiques de Montmartre. Peut-être vous êtes vous déjà arrêtés prendre un verre après une pièce (les moins chers de tout Montmartre), sachez que vous n’êtes pas les seuls, Édith Piaf y rejoignait régulièrement son amant, Marcel Cerdan !
Mercredi 8 juillet :

Aujourd’hui, bond en avant avec une autre forme d’art : le collage.
En 2016, à l’initiative de la Galerie Joël Knafo, les artistes Levalet et Philippe Herard ont embelli la rue de leurs dessins tout droit sortis de leur imaginaire.
Les collages racontent la vie réelle et un peu fantasmée de ceux qui vivent derrière ces murs. Des blousons, des animaux et autres objets insolites sèchent sur des fils tendus, à quel voisin appartient ce funiculaire ? Les histoires, parfois drôles, toujours poétiques, de ces deux artistes sont à l’image de la rue Véron, une rue où s’invite la rêverie.
Mercredi 15 juillet :
Nous sommes le 15 juillet alors arrêt au 15 de la rue Véron.
Ici vécut Jean-Baptiste Clément, auteur de la très célèbre chanson « Le Temps des Cerises ». Pour être tout à fait honnête, nous ne sommes pas la seule rue de Montmartre qui peut se targuer d’avoir accueilli cet artiste. Jean-Baptiste Clément a suivi un parcours qu’on vous recommande : rue Chappe, Saint-Vincent, Cité du Midi, Constance, Ganneron, Androuet, Germain Pilon, Abbesses et Lepic !
En vous souhaitant un temps des cerises qui dure longtemps !
« Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête ! »
Mercredi 22 juillet :
Si je vous dis : “Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent” ? Les anarchistes bien sûr !
Au 31 de la rue Véron a vécu Emile Henry, anarchiste qui a marqué l’histoire de la capitale. Il a tout juste 19 ans lorsqu’il pose sa première bombe près de l’Opéra. En outre ses actions, Emile Henry a théorisé l’anarchisme aux côtés d’Octave Mirbeau et Félix Fénéon dans le journal l’En-dehors. Après une énième bombe, à Saint-Lazare cette fois, Henry est arrêté et guillotiné à 21 ans.
Pas si calme et tranquille cette rue Véron, n’est-ce pas ?
Mercredi 29 juillet :
Après la vie mouvementée de l’anarchiste Emile Henry, place à la vie de bohème, et plus précisément aux “Scènes de la vie de bohème”. Au 11 de la rue Véron a vécu Henri Murger, auteur de ce roman. Si vous ne l’avez pas lu, peut-être connaissez-vous mieux cette oeuvre sous son adaptation théâtrale La Vie de Bohème, et encore plus sous le nom La Bohème, l’opéra célébrissime de Puccini !
Mercredi 6 août :
La rue Véron ne sert pas qu’à accueillir des grands artistes, elle accueille l’art tout simplement ! Si on lève le regard on peut croiser les yeux d’un oculus, remarquer cette mosaïque que nous n’avions pas vue, et le reste, on ne vous le dit pas ! On vous laisse vous balader, passer et repasser, remarquer un dessin, un tag, une statuette que nous n’aurions pas citée.

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Mercredi 12 août :

En vous rendant à la Manufacture des Abbesses, vous emprunterez peut-être le métro jusqu’à la station Blanche, peut-être même que vous passerez devant le 94 boulevard de Clichy. Si c’est le cas, arrêtez-vous (mais ne soyez pas en retard !) pour admirer la Cité Véron.
Repère de poètes, dramaturges et artistes en tout genre, la Cité Véron a vu défiler Boris Vian (il y a notamment écrit l’Arrache-cœur) Jacques Prévert, Eugène Ionesco, Raymond Queneau, Joan Miro, André Gide, Max Ernst… Et surtout, le magnifique Théâtre Ouvert, lieu unique de création de théâtre contemporain !
Outre la présence de ces nombreux artistes, la Cité Véron a conservé un charme intact. Alors la prochaine fois que vous viendrez chez nous, passez leur dire bonjour et dites-leur qu’on continue à créer ici-bas !

Mercredi 19 août :

Nous sommes passés par le 15, le 18, le 31 de la rue Véron, cette fois arrêt au 7 !
Ce large immeuble était autrefois l’atelier d’un maréchal-ferrant, mais en 2006 ouvre… Le Théâtre de la Manufacture des Abbesses !
Et voilà, c’est sur cette (ré)ouverture du théâtre que s’achève notre tour historique de la rue Véron. Pas de #throwbackwednesday la semaine prochaine mais l’ouverture de la saison 2021 !
On vous retrouve donc jeudi prochain à 21h pour “Désordres” !
En attendant, bonne fin de vacances et merci de nous avoir accompagnés cet été !

Et voilà, on se quittait sur la première de Désordres, sachez que cela joue plus que jamais aujourd’hui, accompagnée à l’affiche par Le Grand cahier et Speculum !
A bientôt à la Manufacture !